Avide de découvrir le métier, il fait ses armes en tant qu'assistant de production pour le programme de VARA « Een opvallend vrolijk gevarieerde visite » (une visite variée étonnamment joyeuse) qui, sous la houlette du présentateur Kees van Maasdam et du producteur Co de Kloet (sr.), fait le tour du pays. Jusqu'au jour où Van Maasdam doit, pour une fois, s’absenter et que Willem van Beusekom se retrouve micro en mains. Un an plus tard, au cours d'une des nombreuses rondes de gestation d'idées de programmes il présente une proposition bien ficelée pour « Poprecontructie », son premier programme de radio à lui. « Hilversum n'a pas la pratique des analyses en profondeur; les réactions que j'observe me permettent de déduire que les auditeurs se répartissent en deux groupes. La première catégorie, dont l'âge se situe aux alentours de la trentaine, écoute subjugué par le facteur nostalgie. L'autre est celle des adolescents approchant de la vingtaine. N'importe qui peut passer un vieux morceau des Beatles, mais ce qui intéresse les auditeurs est d’en connaître les antécédents. » Avec « Popreconstructie » Vision
Rêvant, depuis le début, de tenir la barre, Willem van Beusekom paya de sa personne dans le circuit des réunions et des concertations. Il possède également une vision claire de ce que sont tant la musique que la radio. Ceci eut pour conséquence de lui voir attribuer, quatre ans après son entrée en fonction, la responsabilité du département de musique populaire qu'il continua de combiner avec sa fonction de créateur de programmes. Jusqu'au jour où - après une période d'intérim d'un an - il est nommé, en 1984, directeur radio par la direction de VARA. VARA sortait d'une période d'engagement politique et social intense et se trouvait à la veille d'une opération draconienne de réduction des dépenses en vue de sauver l'organisation de la ruine.
Willem van Beusekom fait des choix : « Je tiens à tout prix à conserver nos concerts classiques - les VARA Matinees. Ceci nous paraît être une contribution personnelle à la culture néerlandaise.
Cela implique cependant de gros budgets. Prendre un disque dans une armoire coûte bien moins cher. Il serait extrêmement désolant d'avoir à dire : l'aspect financier nous oblige à nous défaire de cette mission. »
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